T-shirt « Je ne suis pas un numéro »
Quelle définition peut-on donner au clown ?
Amuseur social ? Pitre ? Personnage grotesque ?
Le clown est bien plus qu’un nez rouge en filigrane ! Il est le poil à gratter des sociologues, des politiques, des peintres sur tableaux, de la société… Pourquoi ? Parce qu’il met toujours les pieds dans le plat. Le plus tordant, c’est qu’il ne le fait pas toujours exprès, être à l’envers fait parti de sa nature personnelle !
Le clown est un visionnaire malgré lui. Il ne se noie pas dans les conventions sociales, elles n’ont pas de sens… pour lui.
Il faut lui reconnaître une dimension politique. Il ne suit pas les codes imposés par la société, sa parole est libre. Ses mots apparaissent atypiques et déstabilisants car pas toujours placés dans le bon ordre, il dira oui pour non et inversement . Sans aucun slogan avéré, cet insoumis non politisé est donc très politisé. Seule la parole compte. Il ne cherche pas à imposer sa vision du monde, il ne revendique rien : il rit, il pleure, il observe. Sa vision décalée créée des situations comiques, parfois cruelles, parfois tristes. L’envers du décors : ce solitaire incompris déclenche de grandes incompréhensions et en éprouve de la honte.
La parole du clown ne doit pas être atrophiée parce qu’incomprise. Notre civilisation occidentale déteste « ne pas comprendre », trop préoccupée par des problématiques cartésiennes, accordant très peu de place à l’intuition. Sans clown, la richesse spirituelle et poétique de nos sociétés se réduit, la parole devient pauvre et aseptisée.
En résumé, le clown arrive avec ses grands sabots et repart dans ses petits souliers. N’oublions pas que nous avons tous un clown caché en nous qui ne demande qu’à s’exprimer !